Conseils pour une substitution

Publié le par Alexis

   
    J’ai remarqué que quelqu’un avait trouvé mon blog en tapant « ENSIETA » dans Google et qu’en tapant « ENSIETA USA » on tombait sur mon blog en première position (MAJ Janvier 2008: ce n'est plus le cas, pas la peine d'essayer). Je me vois donc dans l’obligation d’écrire quelques articles pour aider les potentiels élèves ENSIETA qui voudraient partir aux Etats-Unis en général et à Georgia Tech en particulier.  Si mon expérience pouvait aider quelques personnes motivées j’en serais ravi. Par contre, si vous ne désirez pas partir étudier à l’étranger, ce n’est pas la peine d’aller plus loin dans la lecture de cet article.

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    Commençons par le commencement. J’étais donc élève à l’ENSIETA (SUVISTA en Breton ;-)) à Brest. En seconde année j’avais choisi l’option Ingénierie des Systèmes Mécaniques. Je voulais depuis longtemps travailler dans le secteur aéronautique.  Dans cette optique, les opportunités de la dernière année de l’ENSIETA ne me branchaient pas trop. Je savais bien que certaines options permettaient de bosser dans l’aéronautique, mais cela demeurait trop spécialisé à mon goût. De plus, je commençais à en avoir assez des études à la française. Enfin, je voulais depuis longtemps partir à l’étranger pour progresser en langues étrangères mais surtout pour faire de nouvelles découvertes culturelles. Ces trois raisons conjuguées ont fait que dès le début de la première année  j’ai cherché un échappatoire à la voie toute tracée qui nous était offerte (je cite : « devenir un ingénieur capable d'assurer, dans un environnement international, la conception et la réalisation de systèmes industriels complexes à dominante électronique, informatique, mécanique ou pyrotechnique. »). Quand les personnes du staff « relations internationales » nous ont présenté cette possibilité de partir à l’étranger à la place de la troisième année je me suis dis : « ça mon gros, c’est ta chance !». J’avais une telle envie de partir que j’ai postulé dans cinq universités : University of Cranfield en Grande Bretagne pour un Master of Science in Aircraft Design, Royal Institute of Technology à Stockholm pour un Master of Science in Aerospace Engineering, University of Texas A&M, University of Colorado at Boulder et Georgia Institute of Technology ces trois-ci pour des MSc in Aerospace Enginnering. Au final j’ai presque fait carton plein car je n’ai été refusé que par Boulder (ce qui semble bizarre puisque c’est probablement la moins côté des Universités auxquelles j’ai postulé).

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    Je vais donc essayer de faire un article sur le départ à l’étranger en général et des démarches à effectuer pour y parvenir.

 

    Première solution, la plus simple, partir à Cranfield. Cette université est située en Angleterre. Si je ne m’abuse, son niveau est moyen sauf en aéronautique où elle est reconnue au niveau international. J’ai entendu dire que les entreprises aéronautiques françaises connaissaient Cranfield et en disaient du bien. J’ai par ailleurs lu un article d’Air&Cosmos où il était fait mention de Cranfield dans la courte liste des formations aéronautiques de haut niveau en Europe, ce aux côtés de Supaéro, ENSICA, ENSMA…Si vous allez là-bas, vous partez pour un master qui durera environ un an. Le bon point est donc que cela ne rallonge pas les études. Autre point positif, vous partez avec le statut ERASMUS…donc pas de frais de scolarité. L’ENSIETA ayant un partenariat particulièrement sérieux avec cette université, les démarches sont très simple. Les seules choses à assurer sont un minimum niveau académique général et un TOEFL à 550 en seconde année. Je dirais même qu’une motivation très forte doit pouvoir compenser un niveau académique un peu moyen. Il faut aussi aller voir le « Responsable  Relations Internationales & Masters » afin qu’il vous explique où trouver le formulaire d’inscription pour Cranfield et quels papiers sont à joindre (si je me souviens bien, il faut les carnets ENSIETA, deux lettres de recommandation, en général l’une de Monsieur Le Prat l’autre d’un prof de mécanique). Après vous le remplissez vous donnez le paquet et c’est dans la poche, il n’y a plus qu’à attendre le mail fin Mai vous annonçant votre admission...

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    Seconde solution, KTH (Royal Institute of Technology) à Stockholm. Cette université est considérée par beaucoup comme étant la meilleure université technique en Suède. Si vous partez là bas, vous partez pour un Master de deux ans ; un an et demi d’études et six mois de PFE. Par contre, je crois qu’il est inutile de préciser que le contenu est plus large qu’à Cranfield. Une façon de comprendre les différences est de se placer dans le système français. Le Master de Cranfield est proche d’un master spécialisé alors que le master de KTH et des EU est un vrai master. Du point de vu financier, le bon point est que les études sont gratuites en Suède. Par contre la vie est beaucoup plus chère qu’en France. Il faut donc éviter de partir si l’on n’est pas capable de trouver un financement conséquent. Pour y être admis il faut un TOEFL correct (je dirais 550, par contre je ne sais pas si le TOEFL ENSIETA est accepté). Il faut envoyer un dossier avec les notes de l’ENSIETA et de prépa en français et en anglais, une lettre de motivation, un CV et quelques feuilles d’information. Par contre je ne sais pas exactement quels sont leurs critères. Tout ce que je sais c’est que j’ai été admis, que mon TOEFL était bon et que mes notes ENSIETA n’étaient pas trop catastrophiques. Là aussi la réponse arrive par email vers la début Juin.

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    Pour finir, un article commun pour les universités américaines. Dans l’ordre, pour la spécialité aéronautique, je dirais que Georgia Tech est la meilleure, suivie de Texas A&M et enfin Boulder. Après cela dépend des spécialités que vous voulez prendre. Si vous partez aux states, vous partez pour environ un an et demi si vous payez les frais de scolarité (ou si vous avez une bourse). Si vous ne voulez pas payer les frais de scolarité (10000$ par semestre), pas de souci, il faut demander un assistantship. Cela consiste à travailler à tiers-temps pour l’université en tant que prof ou chercheur.  Grâce à cela, les frais de scolarité sont remboursés et en plus vous touchez un salaire mensuel (il varie selon les départements, dans mon laboratoire, c’est largement suffisant pour être indépendant financièrement dans d’autres départements, c’est un peu limite). Dans ce cas, il faut compter environ deux ans pour le master. Sachez que la plupart des français se plaisent tellement qu’ils rempilent pour un PhD (doctorat).

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    Par contre, pour y aller, c’est une autre paire de manches. Tout d’abord les pré-requis. Il faut un TOEFL correct (minimum 550, je conseille 580) mais pas le TOEFL ENSIETA. Il faut un TOEFL officiel. Pour cela, rendez vous sur le site d’ETS. Je vous conseille de passer le TOEFL IBT. Attention, il faut pensez à s’inscrire en avance et à le passer tôt (s’inscrire en début de seconde année et le passer avant Noël). Il faut aussi le GRE (Graduate Record Examination). C’est un examen qui vérifie vos capacités à suivre des études supérieures. Il y a trois épreuves, l’une de mathématique (très simple), l’une d’anglais et l’une de rédaction. Le problème c’est que c’est le même examen que celui que passent les américains. Le niveau d’anglais est donc relevé (personnellement, la rédaction sur la conscience dans la Société ne m’a pas beaucoup inspiré). Il faut aussi passer cet examen assez tôt et il faut penser à la préparer. Je ne sais pas trop quelles sont les notes minimales. Je dirais que pour la partie mathématique, il faut viser le 800/800, pour l’anglais le minimum est 400/800, enfin pour la rédaction, je dirais 2,5/6.

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    Après il faut une lettre de motivation, un CV, des lettres de recommandation, les carnets ENSIETA et prépa en français et en anglais et une attestation de la banques disant que vous êtes suffisamment riche. Concernant le choix des lettres de recommandation, je conseille d’en avoir une de Monsieur Le Prat, une d’un prof de votre filière, une d’une personne pouvant attester de votre motivation (par exemple, j’ai demandé une lettre au président de mon club de vol à voile), etc. Pour ce qui est des carnets, il faut les faire tamponner par une autorité compétente. Dans mon cas, toutes les photocopies portaient le tampon et la signature de Monsieur Menez. Dans le cas où vous désirez partir à Georgia Tech ou à Texas A&M, je vous conseille d’en parler à Monsieur Jochum qui y a de bons contacts. Enfin, si l’université ne connait pas l’ENSIETA, pensez à absolument envoyer un programme d’enseignement en anglais de l’ENSIETA et n’hésitez pas à rédiger une lettre expliquant le niveau de l’école, le système français, pourquoi vous avez 4,37/20 en maths en prépa, etc. Quand vous avez tous les documents, mettez-les dans une grande enveloppe et direction la poste. Vers la mi-Juin, vous recevez la réponse tant attendue. Il faudra alors penser à faire un VISA…et oui. Et là non plus, ce n’est pas une sinécure. Une seule chose, pensez à prendre votre rendez-vous très tôt.

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    Je réalise que j’ai écrit une vraie tartine. Mais bon si quelqu’un m’a lu jusque là, c’est probablement que ce que ce texte va lui être utile.

Publié dans Etudes

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R
"pourquoi vous avez 4,37/20 en maths en prépa"et ben c pas brilliant Alexis!et en plus tu cherches des excuses pour justifier tant de médiocrité.. pitoyableshame on you!
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A
En fait il y a tellement peu de monde qui vient sur mon blog, que quand enfin quelqu'un arrive depuis l'extérieur, je peux difficilement le rater. Les statistiques sont faciles à lire quand il y a 5 visiteurs par jour :-).
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M
Bon article.<br /> Mais il faut pas oublié qu'il est entièrement basé sur la première phrase de l'article.<br /> On sens que tu es à l'affut du moindre mot clef qui pointe vers ton site.
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